Rendu de devoirs en deux clics, dissertations pondues par un robot, triche numérique 2.0… Faut-il tirer la prise ou apprendre à vivre avec ce nouveau camarade très, très calé ? Spoiler : même les profs ne sont pas d’accord.
🤖 ChatGPT à l’école : de quoi on parle ?
Depuis que ChatGPT a débarqué dans les salles de classe (ou plutôt dans les navigateurs des élèves), rien n’est plus tout à fait pareil.
Pour ceux qui reviennent d’un voyage intergalactique :
👉 ChatGPT, c’est une intelligence artificielle conversationnelle qui peut répondre à toutes sortes de questions, rédiger un plan de dissertation, corriger une faute d’orthographe, pondre un poème ou expliquer la tectonique des plaques avec humour.
Bref, un assistant scolaire ultra-puissant, dispo 24h/24, 7j/7… et jamais en grève.
🎒 Pourquoi les élèves l’adorent (tu t’en doutes)
Parce que c’est rapide, pratique et souvent bluffant.
✨ Ce que ChatGPT permet à un(e) élève de faire :
- Réécrire un texte « comme si j’étais un élève de 4e »
- Générer un commentaire composé en 30 secondes (au lieu de 2h et 2 crises d’angoisse)
- Résumer 15 pages d’un livre non lu 😅
- Traduire un texte avec plus de style que Google Trad
👉 Et parfois, faire tout le devoir à leur place… sans que ça se voie trop.
Alors évidemment, pour certains, c’est le Graal.
Mais pour les profs ? Un peu moins.
🧑🏫 Ce que les profs en pensent (et c’est partagé)
👎 Les inquiets (ou carrément furax) :
- « Les élèves trichent avec l’IA. »
- « Ils ne réfléchissent plus, ils copient-collent. »
- « On ne peut plus distinguer ce qui est authentique de ce qui est généré. »
En bref, pour eux, ChatGPT = fin du mérite, nivellement par le bas, triche généralisée.
👍 Les curieux (voire enthousiastes) :
- « C’est un outil d’assistance, comme la calculette. »
- « On peut l’utiliser pour stimuler l’analyse critique. »
- « Il faut apprendre à vivre avec : il ne disparaîtra pas. »
👉 Pour eux, interdire = ignorer la réalité. Mieux vaut éduquer à son usage.
📚 Faut-il l’interdire alors ? 🤨
C’est la grande question. Et comme souvent, la réponse n’est ni tout blanc, ni tout noir, mais plutôt un bon vieux « ça dépend ».
❌ Les arguments pour l’interdiction :
- Triche facile : trop simple d’avoir une rédac toute prête.
- Perte d’apprentissage : à quoi bon écrire si l’IA le fait ?
- Déséquilibre entre élèves : ceux qui maîtrisent l’outil prennent l’avantage.
🧑⚖️ Résultat : certains établissements ont bloqué ChatGPT sur leur réseau. D’autres interdisent son usage formel dans les devoirs.
✅ Les arguments contre l’interdiction :
- C’est impossible à contrôler : il suffit d’un smartphone et d’une 4G.
- C’est un outil comme un autre, qu’on peut intégrer aux cours.
- Mieux vaut apprendre à l’utiliser intelligemment (et à repérer les erreurs qu’il peut faire).
⚠️ Le vrai danger ? L’usage sans réflexion
ChatGPT peut :
- dire des choses fausses avec aplomb,
- faire des textes creux mais bien tournés,
- ne pas comprendre le second degré ou les subtilités.
Et surtout, il ne pense pas. Il n’a pas d’avis, pas de vécu, pas d’émotion.
👉 Si on s’appuie uniquement sur lui, on risque une génération de perroquets connectés. Pas top pour la démocratie, ni pour l’oral du bac.
✍️ Comment l’utiliser intelligemment à l’école ?
✅ Ce que les élèves PEUVENT faire :
- L’utiliser pour s’inspirer d’un plan
- Lui poser des questions précises (ex : « Explique-moi le rôle de la tragédie chez Racine »)
- Corriger une orthographe ou reformuler une phrase
❌ Ce qu’ils DEVRAIENT éviter :
- Lui demander de faire tout le devoir (ça se voit à force…)
- Le copier sans comprendre ce qu’il dit
- L’utiliser comme unique source (attention aux erreurs ou aux fausses infos)
💡 Conseil de prof : « Tu peux t’en servir pour t’aider, pas pour te remplacer. »
🧑🎓 Et les universités dans tout ça ?
Les facs sont souvent plus pragmatiques :
- Certaines intègrent ChatGPT dans des cours de méthodologie,
- D’autres sanctionnent son usage non déclaré (plagiat, triche),
- Quelques-unes proposent même des formations pour en faire bon usage.
🎓 Bref, on apprend à cohabiter, comme avec Wikipédia à l’époque. Et aujourd’hui ? Aucun prof ne hurle quand un élève cite une source wiki. (Enfin, presque.)
💬 Ce que disent les élèves
« Franchement, ça m’aide. Mais j’essaie de ne pas l’utiliser à l’arrache. »
— Anna, 16 ans, bonne élève (et un peu flippée par les contrôles)
« J’ai fait toute une rédaction avec ChatGPT. Le prof a dit que c’était ‘inhabituellement fluide’. J’ai eu 17. J’ai flippé quand même. »
— Mehdi, 18 ans, roi du discret
En résumé 🧾
✅ Avantages de ChatGPT | ❌ Risques liés à son usage |
---|---|
Aide à la compréhension | Triche et perte d’autonomie |
Source d’inspiration | Réponses parfois fausses |
Stimule l’esprit critique | Peut tuer la réflexion |
Accessible à tous | Renforce les inégalités numériques |
La punchline qui claque
“Interdire ChatGPT à l’école, c’est comme interdire les calculatrices : ça n’empêchera pas les élèves d’apprendre… si on leur montre comment s’en servir.”
🎓 Conclusion : pas de panique, mais de la pédagogie
Interdire ChatGPT à l’école, c’est rassurant à court terme, mais probablement inutile à long terme.
La vraie solution, c’est :
- D’enseigner à l’utiliser de manière critique,
- De valoriser les compétences humaines (créativité, argumentation, réflexion),
- Et de repenser l’évaluation pour qu’elle ne soit plus juste un « contrôle de copier-coller ».
En clair : ChatGPT ne remplacera pas l’école, mais il pourrait bien la transformer. Et c’est peut-être pas plus mal ✏️🤝